BandeauGUIDE GENERAL DES IMMATRICULATIONS MILITAIRES FRANCAISES DE 1914 A NOS JOURS

PREAMBULE

Les lignes qui vont suivre ont pour unique vocation d'aider les lecteurs à comprendre les systèmes d'immatriculations des véhicules utilisés par les armées françaises qui seront évoquer sur le site dans la mesure du possible. Il s'agit de la compilation et la retranscription des informations que j'ai pu recueillir au fil du temps et cela n'a aucunement la prétention d'être exhaustif et fera sans aucun doute l'objet de mises à jour.

LES DEBUTS DE LA MECANISATION DE L'ARMEE FRANCAISE

En 1896, la "Commission Militaire des Automobiles" est créé. Elle est présidée par le Général Lambert, Directeur de la Section Technique de l'Artillerie. Les grandes manoeuvres de 1897 voient véritablement le premier usage d'un véhicule automobile dans l'armée française. A partie de 1898, la commission s'associe aux concours automobiles organisés par l'Automobile Club de France et envoie des délégations aux Salons de l'Automobile de Paris. Les militaires souhaitent s'informer des progrès techniques de ce moyen de transport. En 1902, est publié une note portant "Instruction sur l'emploi des automobiles dans les quartiers généraux pour les manoeuvres et voyages d'état-major". En 1905, l'Automobile Club de France organise des tests destinés pour la première fois aux expérimentations militaires de camions. Suite à ces épreuves, l'armée se porte acquéreuse de trois fourgons Delahaye.


LES IMMATRICULATIONS MILITAIRES DE 1914 A 1922

Au moment de l'éclatement de la Première Guerre Mondiale l'armée française ne possède que peu de véhicules. Avant la première guerre mondiale, aucun système d'immatriculation militaire n'avait vu le jour, le très faible nombre de véhicules servant dans l'armée étant immatriculés dans la série civile et uniquement ceux pouvant dépasser les 30 km/h, les autres ne l'étaient pas.

Entre Août et Décembre 1914, près de 15.000 véhicules civils furent réquisitionnés par l'armée française et ré-immatriculés. Les commandes militaires faites auprès des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne ne représentaient que 1.000 véhicules.

Les immatriculations de réquisisitions sont gérées par régions militaires et elles sont précédées d'une lettre permettant d'identifier la région militaire dans laquelle les véhicules ont été réquisitionnés.

LETTRE REGION MILITAIRE CHEF-LIEU
A 1° Région Militaire Lille
B 2° Région Militaire Amiens
C 3° Région Militaire Rouen
D 4° Région Militaire Le Mans
E 5° Région Militaire Orléans
F 6° Région Militaire Châlons-sur-Marne
G 7° Région Militaire Besançon
H 8° Région Militaire Bourges
L 9° Région Militaire Tours
M 10° Région Militaire Rennes
N 11° Région Militaire Nantes
P 12° Région Militaire Limoges
R 13° Région Militaire Clermont-Ferrand
S 14° Région Militaire Grenoble/Lyon
T 15° Région Militaire Marseille
U 16° Région Militaire Montpellier
V 17° Région Militaire Toulouse
X 18° Région Militaire Bordeaux
Y 19° Région Militaire Algérie
W 20° Région Militaire Nancy
... 21° Région Militaire Epinal
Z Gouvernement militaire de Paris Paris


Les 1°, 2°, 6°, 20° et 21° régions militaires n'ont pas utilisées les lettres de réquisitions car les véhicules concernés étaient situés dans la zone des armées et ont été directement immatriculés dans le système militaire. L'Algérie a fourni des véhicules dont on ne peut certifier s'ils ont porter la lettre correspondante. Par ailleurs, il faut préciser que les lettres de réquisitions sont rarement observés.


Durant cette période, le GQG du Général Joffre a mis en place une logistique sur 3 niveaux :

- Les Centres d'Approvisionnement de Matériel Automobile (CAMA), situés à Vincennes et à Lyon. Ceux-ci commandent les véhicules aux constructeurs, suivent leurs livraisons et les réceptionnent. Celui de Vincennes s'occupent des constructeurs situés en région parisienne ainsi qu'aux britanniques et aux américains. Celui de Lyon traite avec les constructeurs de la région lyonnaise, mais aussi avec Peugeot Montbéliard et Fiat à Turin.

- Les Parcs d'Organisations Automobiles (POA), situés à Dijon et à Versailles. Ceux-ci reçoivent les véhicules des CAMA et constituent les unités automobiles pour les envoyer aux armées.

- Les Services Automobiles des Armées (SAA) sont les utilisateurs finaux chargés de la répartitiion, de l'usage et de l'entretien courant des véhicules placés sous leur responsabilité. L'armée française dispose alors de 16 SAA.

Il fallait identifier les véhicules déjà en usage ainsi que tous ceux à venir afin de gérer au mieux l'affectation et l'entretien. C'est à ce moment que fut décidé de la création de la série numérique, à la fin de novembre 1914. Dès ce moment et jusqu'au 1er trimestre de 1915, la priorité fut de recenser les véhicules en service au niveau le plus bas, les SAA. C'est à la fin du premier semestre 1915 que les dernières immatriculations furent attribuées en remplacement des immatriculations civiles ou de circonstance.

Dès le premier trimestre 1915, les POA devenant opérationnels, ils immatriculent directement les véhicules qu'ils reçoivent des CAMA. A partir du début 1916, les CAMA immatriculent les véhicules réceptionnés des constructeurs.

En dehors du système numérique mis en place, il est bon de rappeler que la réquisition est utilisée tout au long de la guerre. Les réquisitions étaient organisées au niveau de la Région Militaire. Une instruction de l'Etat-major prévoyait que les véhicules réquisitionnés devaient prendre une immatriculation spéciale, consistant en une lettre caractérisant la région militaire, suivie d'un numéro de série. Au tout début de la guerre, la disposition ne fut pas appliquée. Ce fut vers la mi-1915 que les services automobiles de l'intérieur eurent terminé de réimmatriculer avec le format de réquisition. Mais 6 mois plus tard, ces mêmes services reçurent l'ordre de passer à la série numérique et d'abandonner le format de réquisition.

Le Dépôt de Matériel Automobile et de Personnel (DMAP) est une entité à vocation nationale ayant pour but la réparation, le reconditionnement ou la transformation de véhicules non neufs. Les camions affectés à cette entité pour l'entraînement des conducteurs avaient une immatriculation distincte représentée par les lettres DMAP suivies d'un numéro de série dans les séquences 1000 ou 2000. Le DMAP reçut lui aussi l'ordre de passer en série numérique au début de 1916.

Le Gouvernement Militaire de Paris (GMP) a fait l'objet de plusieurs types d'immatriculations :

- Août 1914, les véhicules réquisitionnés dans la zone de compétence du GMP reçoivent des immatriculation de réquisitions ordinaires.

- Novembre 1914, les véhicules du GMP reçoivent une tranche numérique spécifique car sa zone de compétence se trouve dans la zone des armées.

- Début 1915, les véhicules du GMP reprennent une immatriculation de réquisition car la juridiction du GMP repasse en zone de l'intérieur, le préfixe Z est ajouté en avant des immatriculations de la série numérique.

- Début 1916, les véhicules du GMP sont réimmatriculés dans la série numérique comme la totalité des véhicules en service dans les armées.

PERIODE TRANCHE NUMERIQUE BENEFICIAIRE
1914   à  1 000  Service Automobile de la 1° Armée
1914  1 001  à  2 000  Service Automobile de la 2° Armée
1914  2 001  à  3 000  Service Automobile de la 3° Armée
1914  3 001  à  4 000  Service Automobile de la 4° Armée
1914  4 001  à  5 000  Service Automobile de la 5° Armée
1914  5 001  à  6 000  Service Automobile de la 6° Armée
1914  6 001  à  7 000  Service Automobile de la 8° Armée
1914  7 001  à  8 000  Service Automobile de la 10° Armée
1914  8 001  à  9 000  Service Automobile Inspection Neumager
1914  9 001  à  10 000  Service Automobile Inspection de Montravel
1914  10 001  à  11 000  Service Automobile de la 1° Armée
1914  11 001  à  12 000  Service Automobile de la 2° Armée
1914  12 001  à  13 000  Service Automobile de la 3° Armée
1914  13 001  à  14 000  Service Automobile de la 4° Armée
1914  14 001  à  15 000  Service Automobile de la 5° Armée
1914  15 001  à  16 000  Service Automobile de la 6° Armée
1914  16 001  à  17 000  Service Automobile de la 8° Armée
1914  17 001  à  18 000  Service Automobile de la 10° Armée
1914  18 001  à  19 000  Service Automobile Inspection Neumager
1914  19 001  à  20 000  Service Automobile Inspection de Montravel
1914-1915  20 001  à  23 000  Service Automobile du GMP
1914-1915  23 001  à  26 000  Parc d'Organisation de Dijon
1914-1915  26 001  à  28 000  Parc d'Organisation de Versailles
1914-1915  28 001  à  29 000  Service Automobile du GQG
1915  29 001  à  30 000  Service Automobile du DAV puis DAV et DAL
1915  30 001  à  31 000  Service Automobile de la 1° Armée
1915  31 001  à  32 000  Service Automobile de la 2° Armée
1915  32 001  à  33 000  Service Automobile de la 3° Armée
1915  33 001  à  34 000  Service Automobile de la 4° Armée
1915  34 001  à  35 000  Service Automobile de la 5° Armée
1915  35 001  à  36 000  Service Automobile de la 6° Armée
1915  36 001  à  37 000  Parc d'Organisation de Versailles
1915  37 001  à  38 000  Service Automobile de la 10° Armée
1915  38 001  à  39 000  Service Automobile Inspection Neumager
1915  39 001  à  40 000  Service Automobile Inspection Montravel
1915  40 001  à  45 000  Parc d'Organisation de Dijon
1915  45 001  à  46 000  Parc d'Organisation de Versailles
1915  46 001  à  47 000  Service Automobile de la 8° Armée
1915  47 001  à  50 000  Parc d'Organisation de Versailles
1915  50 001  à  60 000  Parc d'Organisation de Versailles
1915  60 001  à  75 000  Artillerie d'Assaut (1)
1915  75 001  à  80 000  Parc d'Organisation de Versailles
1915  80 001  à  90 000  tranche probablement non affectée
1916  90 001  à  90 250  Groupement Automobile de la 3° Région Militaire
1916  90 251  à  90 500  Groupement Automobile de la 4° Région Militaire
1916  90 501  à  90 750  Groupement Automobile de la 5° Région Militaire
1916  90 751  à  91 000  Groupement Automobile de la 7° Région Militaire
1916  91 001  à  91 250  Groupement Automobile de la 8° Région Militaire
1916  91 251  à  91 500  Groupement Automobile de la 9° Région Militaire
1916  90 501  à  91 750  Groupement Automobile de la 10° Région Militaire
1916  90 751  à  92 000  Groupement Automobile de la 11° Région Militaire
1916  92 001  à  92 250  Groupement Automobile de la 12° Région Militaire
1916  92 251  à  92 500  Groupement Automobile de la 13° Région Militaire
1916  92 501  à  92 750  Groupement Automobile de la 14° Région Militaire
1916  92 751  à  93 000  Groupement Automobile de la 15° Région Militaire
1916  93 001  à  93 250  Groupement Automobile de la 16° Région Militaire
1916  93 251  à  93 500  Groupement Automobile de la 17° Région Militaire
1916  93 501  à  93 750  Groupement Automobile de la 18° Région Militaire
1916  93 751  à  94 500  Groupement Automobile du GMP
1916  94 501  à  95 500  Réserve Générale Automobile
1916  95 501  à  96 500  Centre d'Approvisionnement de Matériel Automobile de Vincennes
1916  96 501  à  97 500  Centre d'Approvisionnement de Matériel Automobile de Lyon
1916  97 501  à  100 000  Dépôt de Matériel Automobile et de Personnel
1916  100 001  à  110 000  Centre d'Approvisionnement de Matériel Automobile de Vincennes
1916  110 001  à  120 000  Centre d'Approvisionnement de Matériel Automobile de Lyon
1916  120 001  à  130 000  Dépôt de Matériel Automobile et de Personnel
1916  130 001  à  135 000  Dépôt de Matériel Automobile et de Personnel
1917-1918  135 001  à  145 000  Centre d'Approvisionnement de Matériel Automobile de Lyon
1917-1918  145 001  à  150 000  Centre d'Approvisionnement de Matériel Automobile de Vincennes
1917-1918  150 001  à  160 000  Centre d'Approvisionnement de Matériel Automobile de Lyon
1917-1918  160 001  à  180 000  Centre d'Approvisionnement de Matériel Automobile de Vincennes
1917-1918  180 001  à  200 000  Centre d'Approvisionnement de Matériel Automobile de Vincennes
1917-1918  200 001  à  210 000  Centre d'Approvisionnement de Matériel Automobile de Lyon
1917-1918  210 001  à  215 000  Centre d'Approvisionnement de Matériel Automobile de Lyon
1917-1918  215 001  à  225 000  Centre d'Approvisionnement de Matériel Automobile de Vincennes
1917-1918  225 001  à  230 000  Centre d'Approvisionnement de Matériel Automobile de Lyon
1917-1918  230 001  à  235 000  Centre d'Approvisionnement de Matériel Automobile de Vincennes
1918-1922  235 001  à  250 000 


(1) Les chars Renault FT engagés en 1940 portaient leur immatriculation d'origine.

LES IMMATRICULATIONS MILITAIRES DE 1923 A 1940
SPECIFIQUES AUX CHARS DE COMBAT

Les chars de combat de l'armée française n'ont pas été enregistrés dans les systèmes des commandes militaires de 1923 à 1945 mais ont fait l'objet d'un système qui leur est propre. Une exception est à noter, le Somua S 35 est le seul char à avoir été inclus dans le système d'immatriculation des commandes militaires du fait qu'il était classé commune une automitrailleuse de cavalerie et non comme un char de combat.

Les chars de combat ont tous reçus une tranche de numérotation spécifique dont le détail suit :

TYPE DE CHAR TRANCHE NUMERIQUE
FCM 2C   à  10 puis 90  à  99
Renault B1  101  à  135
Renault B1 bis  201  à  915
Renault D1  1 001  à  1 261
Renault D2  2 001  à  2 103 
FCM 36  III 30 001  à  III 30 100 
Hotchkiss H35 & H39  III 40 001  à  III 41 103 
Renault R35 & R40  III 50 001  à  III 51 627 

Les chars FCM 2C ont reçus deux immatriculations, la première de 1 a 10 puis une réimmatriculation, le 10 devenant le 90, le 1 le 91 et ainsi de suite.

Les chars légers FCM 36, Renault R35, Renault R40, Hotchkiss H35 et Hotchkiss H39 reçoivent un matricule qui pourrait porter à confusion avec les immatriculations des commandes militaires, cependant leur composition est la suivante : 

          - les deux premiers chiffres sont propres aux constructeurs : 30 = FCM, 40 = Hotchkiss et 50 = Renault
          - les trois chiffres suivants indique le numéro d'ordre

H 39 411

Hotchkiss H39 immatriculé  III 40 777  appartenant au 2° Régiment de Cuirassiers photographié en 1940.
© Droits Réservés - Auteur Inconnu

LES IMMATRICULATIONS MILITAIRES DES COMMANDES MILITAIRES DE 1923 A 1945

Le décret du 31 décembre 1922 redéfini les règles d'attribution des immatriculations des véhicules en services dans les armées. Un drapeau III précède 1 à 5 chiffres en blanc sur fond noir, attribués par tranches aux différents constructeurs selon les marchés. Ces immatriculations sont reprises dans le GBM n° 3 où François Vauvillier présente un dossier exceptionnel d'une centaine de pages. L'ensemble des tranches de 1000 en 1000 sont intégralement reprises pour toute la période de 1923 à 1938, illustrées par des photographies et des planches inédites.

A cette époque, des différences intéressent les immatriculations militaires utilisées dans les colonies et mandats français. La tranche de 1 à 2000 a été principalement affectée au Levant (Syrie et Liban), celle de 4001 à 5000 à l'Algérie et la Tunisie et celle de 6001 à 8000 au Maroc. Certains documents photographiques présentent des véhicules militaires spécifiques à la Cochichine ayant une immatriculation avec un préfixe CSM ou COC (Corps d'Occupation de Chine).

TYPE - REGION MILITAIRE - PERIODE TRANCHES
Commandes militaires du 01/01/1923 au 16/04/1938   III 1  à  III 99 999 
Commandes militaires du 01/01/1923 au 16/04/1938 (Remorques)  III 100 000  à  III ....... 

Le système d'immatriculation étant épuisé 15 ans après sa création, l'arrêté du 16 avril 1938 prévoit qu'un M précède le même ensemble. Durant la seconde guerre mondiale, il en sera de même avec les lettres P puis K.

TYPE - REGION MILITAIRE - PERIODE TRANCHES
Commandes militaires du 16/04/1938 à fin 1939   M III 1  à  M III 99 999 
Commandes militaires de fin 1939 au printemps 1940   P III 1  à  P III 99 999 
Commandes militaires du printemps 1940 au 08/05/1945   K III 1  à  K III 99 999 


LES IMMATRICULATIONS DES REQUISITIONS MILITAIRES ET DU CAMOUFLAGE DU MATERIEL DE 1939 A 1945

De septembre à décembre 1939, près de 290.000 véhicules civils sont réquisitionnés. Les véhicules sont repeints et réimmatriculés dans des séries ou une lettre et une tranche numérique caractérisent la Région Militaire. Bien souvent un drapeau tricolore précède l'ensemble, mais il y a de nombreuses variantes (lettre manquante ou décalée, groupe de 6 chiffres coupé en deux par un tiret, voire un inversion de la tranche numérique et de la lettre...), les tranches d'immatriculation sont une reconstitution provisoire, aucun document officiel d'origine n'ayant été retrouvé  à ce jour.

Lors de la signature de l'armistice du 22 juin 1940 signé entre le régime de Vichy et l'occupant, le lieutenant-colonel Mollard, chef du CDM (Camouflage Du Matériel) va redonner une immatriculation civile à des milliers de véhicules réquisitionnés afin d'affaiblir l'occupant. La note du 4 juillet 1940 instaure un système d'immatriculation inédit d'apparence civile. Le dernier chiffre indique le constructeur du véhicule : 1 =  Renault, 2= Citroën, 3 = Peugeot, 4 = Berliet, 5 = Panhard, 6 = Latil, 7 = Saurer, 8 = Unic, 9 = Rochet-Schneider, 10 = Matfor, 15 = autres constructeurs.

TYPE - REGION MILITAIRE - PERIODE TRANCHES CAMOUFLAGE DU MATERIEL
Réquisitions 1re Région Militaire (Lille)  A III 10 001  à  A III 50 000  environ
Réquisitions 2e Région Militaire (Amiens)  B III 50 001  à  B III 100 000  environ
Réquisitions 3e Région Militaire (Rouen)  C III 100 001  à  C III 145 000  environ
Réquisitions 4e Région Militaire (Le Mans)  D III 145 001  à  D III 201 000  environ
Réquisitions 5e Région Militaire (Orléans)  E III 201 001  à  E III 240 000  environ
Réquisitions 6e Région Militaire (Metz)  F III 240 001  à  F III 285 000  environ
Réquisitions 7e Région Militaire (Besançon)  G III 285 001  à  G III 319 000  environ  1  à  99 999    VG    1  à  15 
Réquisitions 8e Région Militaire (Dijon)  H III 313 001  à  H III 370 000  environ
Réquisitions 9e Région Militaire (Tours)  L III 370 001  à  L III 407 000  environ  1  à  99 999    VJ    1  à  15 
Réquisitions 9e Région Militaire (Tours) subdivision de Limoges (ex 12e RM)  P III 364 001  à  P III 372 000  environ
Réquisitions 9e Région Militaire (Tours) subdivision de Limoges (ex 12e RM)  P III 396 001  à  P III 406 000  environ
Réquisitions 10 Région Militaire (Rennes) dissoute en 1934
Réquisitions 11e Région Militaire (Nantes)  N III 407 001  à  N III 447 000  environ
Réquisitions 12e Région Militaire (Limoges) dissoute en 1934  1  à  99 999    VM    1  à  15 
Réquisitions 13e Région Militaire (Clermont-Ferrand)  R III 440 001  à  R III 475 000  environ  1  à  99 999    VN    1  à  15 
Réquisitions 14e Région Militaire (Lyon)  S III 475 001  à  S III 520 000  environ  1  à  99 999    VO    1  à  15 
Réquisitions 15e Région Militaire (Marseille)  T III 520 0001  à  T III 570 000  environ  1  à  99 999    VP    1  à  15 
Réquisitions 16e Région Militaire (Montpellier)  U III 571 001  à  U III 600 000  environ  1  à  99 999    VR    1  à  15 
Réquisitions 17e Région Militaire (Toulouse)  V III 590 001  à  V III 620 000  environ  1  à  99 999    VS    1  à  15 
Réquisitions 18e Région Militaire (Bordeaux)  X III 620 001  à  X III 680 000  environ  1  à  99 999    VT    1  à  15 
Réquisitions 19e Région Militaire (Alger)  Y III 680 001  à  Y III 710 000  environ  1  à  99 999    VU    1  à  15 
Réquisitions 19e Région Militaire (Alger) après 1942  Y III 900 000  et supérieur 
Réquisitions 20e Région Militaire (Nancy)  W III 710 001  à  W III 745 000  environ
Réquisitions Région Militaire de Paris  Z III 745 001  à  Z III 845 000  environ
Réquisitions Tunisie  J III 845 001  à  J III 860 000  environ  1  à  99 999    VY    1  à  15 
Réquisitions Maroc  K III 850 001  à  K III 900 000  environ  1  à  99 999    VU    1  à  15 
Réquisitions individuelles de la 1re Armée (Lille) après octobre 1939  P III 901 001  à  P III 902 000 
Réquisitions individuelles de la 9e Armée (Tours) après octobre 1939  P III 909 001  à  P III 910 000 
Réquisitions individuelles du GQG après octobre 1939  P III 910 001  à  P III 912 000 
Réquisitions Levant (Syrie et Liban)  TL III 10 001  et supérieur  1  à  99 999    VZ    1  à  15 
Réquisitions Indochine (Cochinchine)  CSM III 1  et supérieur
Réquisitions Indochine (Tonkin)  TSM III 1  et supérieur

Six gl10

Citroën Traction immatriculée  E III 204 215  appartenant au 3° Groupe de Reconnaissance de Corps d'Armée photographiée en 1939.
Elle est immatriculée dans la tranche des véhicules de réquistion de la 5° Région Militaire.
© Droits Réservés - Auteur Inconnu


En 1939 et 1940, des véhicules ont été immatriculés à Paris avec un préfixe DP (Défense Passive). Exemple : 
 DP 20 .

A partir de 1942, les Forces Françaises Libres en Afrique du Nord ajoutaient les lettres FFL devant le drapeau pour différencier leurs véhicules avec ceux du régime de Vichy. Exemple :  FFL III 12345 .

L'arrivée en novembre 1942 en Zone Libre provoquera de nouvelles réquisitions, mais un grand nombre de véhicules "camouflés" auront été soustraits à l'occupant.

A partir de 1942, les Etats-Unis fournissent un grand nombre de véhicules neufs, ce qui occasionne une refonte du système d'immatriculation en 1945.

LES IMMATRICULATIONS MILITAIRES DE 1943 A 1945
SPECIFIQUES AUX VEHICULES VEHICULES ALLIES DU PRET-BAIL

Suite au accords de la conférence interalliée de janvier 1943, plus communément appelés accords d'ANFA, définissant le réarmement de l'armée française d'Afrique et la dissolution de l'armée d'armistice, la France Libre bénéficie du prêt-bail. Au lendemain du débarquement allié en Afrique du Nord, les Forces Françaises d'Afrique renforcée par les Forces Françaices Libres sont engagées en Tunisie et il faut la doter de matériel plus moderne pour lui permettre de mener des opérations offensives.

Le réarmement en matériel américain avait été étudié dès le mois de novembre 1942 et prévoyait alors la constitution de 8 divisions d'iinfanterie et de 3 divisions blindées. Dans les faits, 5 divisions d'infanterie et 3 divisions blindées seront constituées et la première tranche de livraison effectuée courant août 1943 permettra d'armer le Corps Expéditionnaire Français en Italie. Seule la 1° Division Française Libre continuera d'être approvisionnée par les Britanniques.

Les véhicules livrés au titre du prêt-bail seront tous immatriculés dans des tranches numériques spécifiques et conserveront leurs immatriculations jusqu'à la mise en place du nouveau système de 1947.

Une première tranche de livraison sera effectuée pour le rééquipement avec le système suivant :

TRANCHE NUMERIQUE CATEGORIE DE VEHICULES
 III 400 000  et supérieur Tous types de véhicules confondus

Capture d e cran 2023 01 05 a 12 32 56

Willys MB immatriculée  III  468 503  appartenant à une unité inconnue des Troupes d'Occupation en Allemagne photographiée en 1945.
© Droits Réservés - Auteur Inconnu

Un deuxième tranche de livraison sera effectuée pour le remplacement des véhicules détruits ou hors d'usage avec le système suivant :

TRANCHE NUMERIQUE CATEGORIE DE VEHICULES
 III 90 000  et supérieur Tous types de véhicules confondus

Capture d e cran 2023 01 05 a 12 37 00

Willys MB immatriculée  III  95 133  baptisée "BIQUETTE"
appartenant à la 12° Compagnie du 3° Bataillon du Régiment de Marche du Tchad photographiée en 1945.
© Images Défense

Les remorques et semi-remorques avec le système suivant :

TRANCHE NUMERIQUE CATEGORIE DE VEHICULES
 III 160 000  et supérieur Tous types de remorques confondues

Ht iir12

Fruehauf M8 immatriculée  III  163 086  appartenant à la Compagnie d'Appui du 2° Bataillon du Régiment de Marche du Tchad photographiée en 1944.
© Droits réservés - Auteur Inconnu

LES IMMATRICULATIONS MILITAIRES DE 1944 A 1946


La DM n° 01660 31/DGM du 8 novembre 1944 unifie toutes les immatriculations antérieures des véhicules de l'armée française, qu'il s'agisse d'engins de commandes militaires anciennes, de réquisition ou de prise. Ceux livrés en Afrique du française du Nord par les Américains au titre du prêt-bail et ceux de provenance alliée affectés par le centre de répartition du matériel allié à Angers sont exclus de cette réforme. Le nouveau système comporte :

          1) une lettre initiale identifiant la région militaire suivant un code basé sur celui utilisé en 1939 pour les immatriculations de réquisitions :

REGION MILITAIRE  LETTRE  REGION MILITAIRE  LETTRE 
1° Région Militaire (Lille) A 12° Région Militaire (Limoges) Q
2° Région Militaire (Amiens) B 13° Région Militaire (Clermont-Ferrand) R
3° Région Militaire (Rouen) C 14° Région Militaire (Lyon) S
4° Région Militaire (Angers) D 15° Région Militaire (Marseille) T
5° Région Militaire (Orléans) E 16° Région Militaire (Montpellier) U
6° Région Militaire (Châlons-sur-Marne) F 17° Région Militaire (Toulouse) V
8° Région Militaire (Dijon) H 18° Région Militaire (Bordeaux) X
9° Région Militaire (Poitiers) G 20° Région Militaire (Nancy) W
10° Région Militaire (Strasbourg) L 21° Région Militaire (Metz) P
11° Région Militaire (Nantes) N Région Militaire de Paris Z

           
           2) un numéro de six ou sept chiffres permettant la classification par catégorie de véhicules :

TRANCHES CATEGORIE DE VEHICULES
 000 001  à  100 000  Motocyclettes avec ou sans side-car
 100 001  à  200 000  Voitures de liaison ordinaires (puissance inférieure à 15 CV)
 200 001  à  300 000  Voitures de grande liaison (puissance supérieure à 15 CV)
 300 001  à  400 000  Ambulances et autocars sanitaires
 400 001  à  500 000  Camionnettes et véhicules utilitaires (charge utile inférieure à 2 tonnes)
 500 001  à  600 000  Camions ordinaires (charge utile de 2 à 5 tonnes)
 600 001  à  700 000  Camions ordinaires (charge utile supérieure à 5 tonnes)
 700 001  à  800 000  Camions spéciaux (bennes, ateliers, magasins, dépannage, citernes, etc.)
 800 001  à  850 000  Autocars
 850 001  à  950 000  Tracteurs de semi-remorques
 950 001  à  999 999  Tracteurs
 1 000 001  à  1 100 000  Chars de combat et automitrailleuses
  1 500 001  à  1 600 000  Remorques et cuisines roulantes


Ce nouveau système, qui doit impérativement être mis en application avant le 1er janvier 1945, remplace tous les systèmes antétieurs, y compris la série  K III 1  à  K III 99 999  que l'on continuera pourtant d'entrevoir jusque dans les dernières semaines de la guerre.

1944 l10

Mercedes-Benz 540 K immatriculée  III  L 201 625  appartenant à la Compagnie Hors-Rang du 3° Bataillon du Régiment de Marche du Tchad en 1945
Elle est immatriculée dans la série des voitures de grande liaison de la 10° Région Militaire (Strasbourg)
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LES IMMATRICULATIONS MILITAIRES DE 1946 A 1954
SPECIFIQUES AU CORPS EXPEDITIONNAIRE FRANCAIS EN EXTREME-ORIENT

Durant le conflit d'Indochine, suite à un afflux massif de matériels, le CEFEO (Corps Expéditionnaire Français en Extrême-Orient) met en place une série numérique des véhicules composée de 5 chiffres précédés des lettres IC et d'un drapeau tricolore, du type :  III IC 12345 

Cette nouvelle série numérique permet un classement par catégories de véhicules dont les catégories sont les suivantes :

TYPE DE VEHICULES TRANCHES
Véhicules de liaison tous terrains et routiers, motos  III IC 00 001  à  III IC 29 999 
Véhicules sanitaires  III IC 30 000  à  III IC  32 999 
Véhicules de transports (CU inférieure à 2 tonnes)  III IC 33 000  à  III IC 49 999 
Véhicules de transports (CU inférieure à 4 tonnes)  III IC  50 000  à  III IC 59 999 
Véhicules de transports (CU supérieure à 4 tonnes)  III IC  60 000  à  III IC 69 999 
Véhicules de dépannage  III IC  70 000  à  III IC 71 999 
Véhicules spéciaux et amphibies non armés  III IC 72 000  à  III IC 74 999 
Véhicules de combat armés et non blindés  III IC 80 000  à  III IC 89 999 
Véhicules de combat armés et blindés  III IC 90 000  à  III IC 94 999 
Véhicules prototypes  III IC  95 000  à  III IC  .. ... 

1946 1954 ic 19 515 willys overland mb uni 1952 dr

Willys MB immatriculée  III  IC 19 515  appartenant à une unité non identifiée du C.E.F.E.O photographiée en 1952.
Elle est immatriculée dans la série des véhicules de liaison tous terrains et routiers.
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LES IMMATRICULATIONS MILITAIRES DE 1946 A 1959
SPECIFIQUES AUX TROUPES COLONIALES ET AUX TROUPES DE MARINE STATIONNEES EN ZONES "OUTRE-MER"

A la suite de la défaite de Dien Bien Phû, l'empire colonial français se trouve dans une situation difficile et les pays le composant sont partagés entre le désir d'indépendance et la pérennité économique. Les troupes françaises stationnées dans ces pays ne sont plus des "Troupes Coloniales", mais des "Troupes de Marine".

Les Troupes Coloniales et les Troupes de Marine sont présentes aux Antilles, dans le Pacifique, l'Océan Indien et en Afrique. Elles se voient dotées de matériels plus ou moins spéciaux qui sont enregistrés dans une série numérique spécfique à 6 chiffres.

Ce système qui n'est pas très connu est encore en phase d'étude. Les dates de mise en place et d'arrêt sont extrapolées. Le mode de fonctionnement est confirmé, mais il reste encore à affiner les codes qui sont les suivants :

    - le 1er chiffre identifie la zone outre-mer

ZONE OUTREMER CODE
Côte-d'Ivoire, Togo, Bénin, Burkina Fasso 2
Mauritanie, Mali, Sénégal 3
Niger, Tchad, Congo, Centrafrique 4
Océan Indien : Madagascar, Ile de la Réunion 5
Antilles : Guyane, Martinique, Guadeloupe 6
Djibouti 7
Océan Pacifique : Nouvelle-Calédonie, Polynésie 8

  - le 2e chiffre identifie la catégorie de véhicule

TYPE DE VEHICULES CODE
Motos et side-car 0
Véhicules de liaison tous terrains et routiers 1
Véhicules de grande liaision et véhicules radio 2
Véhicules sanitaires 3
Véhicules de transport (CU inférieure à 2 tonnes) 4
Véhicules de transport (CU supérieure à 2 tonnes et inférieure à 4 tonnes) 5
Véhicules de transport (CU supérieure à 4 tonnes) 6
Véhicules tracteurs 7

311 699

Williys MB  immatriculée  III 311 699  appartenant au 7° Régiment de Parachutistes d'Infanterie de Marine photographiée en 1959.
Elle est immatriculée dans la série des véhicules de  liaison tous terrains et routiers en Mauritanie, Mali et Sénégal.
© Droits Réservés - Auteur Inconnu

LES IMMATRICULATIONS MILITAIRES DES FORCES FRANCAISES METROPOLITAINES DE 1947 A 1959

Du fait des circonstances dues à la régularisation des unités des Forces Françaises de l'Intérieur (FFI), le système de 1944 avait été établi sur une base régionale, chaque Région Militaire disposant de son propre registre, un double étant destiné à l'administration centrale à Paris avec mise à jour mensuelle. Dans ces conditions, les indications chiffrées doublonnaient dans de nombreux cas et ne se distinguaient que par la lettre initiale.

En 1947, la gestion des immatriculations relève uniquement de l'administration centrale. Dès lors, les lettres préfixes des RM disparaissent. Les numéros demeurent à six chiffres pour les véhicules et 7 chiffres pour les remorques.

Comme en 1944, le premier chiffre doit indiquer la catégorie de véhicules mais avec de nouvelles tranches dont vous trouverez les plages déterminées à ce jour, ci-après :

TYPE DE VEHICULES TRANCHES
Véhicules de grande liaison routière, véhicules de liaison tous terrains et command cars  III 000 000 
Véhicules de liaison routiers  III 100 000 
Motocyclettes  III 200 000 
Véhicules sanitaires  III 300 000 
Véhicules de transport (charge utile inférieure à 2 tonnes)  III 400 000 
Véhicules de transport (charge utile inférieure à 4 tonnes)  III 500 000 
Véhicules de transport (charge utile supérieure à 4 tonnes) et autocars  III 600 000 
Tracteurs tous terrains et routiers, d'artillerie et agricoles  III 70000 
Véhicules de combat  III 800 000 
Prototypes chenillés  III 900 000 
Remorques et semi-remorques  III 100 0000 


Cependant, il est important de préciser qu'il ne s'agit que d'une vision partielle de ce système. Il existe encore de nombreuses zones d'ombre concernant la répartition effective des tranches par types de véhicules.

De plus, pour l'Armée de l'Air et la Marine, le deuxième chiffre est obligatoirement un 3 (Air), ou un 4 (Mer). Mais la présence du chiffre 3 en deuxième position ne signifie pas obligatoirement que le véhicule appartient à l'armée de l'air et ce principe se confirme également pour le chiffre 4. Contrairement au système de 1944 qui n'avait pas touché aux séries 400 000 et 90 000 du prêt-bail, le système de 1947 la fait disparaître, fondant en un ensemble unique l'ensemble du parc automobile de l'armée française.

1947 139 264 xxxxx 15 rga 1966 copie

De gauche à droite Peugeot 403 immatriculée  III 030 309 , Renault Dauphine immatriculée  III 139 264  et Peugeot 403 immatriculée  III 331 0174  
qui appartiennent au 15° Régiment du Génie de l'Air photographiées en 1966.
La première est immatriculée dans la tranche des voitures de grande liaison, la seconde est enregistrée dans la tranche des voitures de liaison routière.
La troisième porte une immatriculation de 1963 conforme au système en vigueur.
© Droits Réservés - Auteur Inconnu

LES IMMATRICULATIONS MILITAIRES DE 1960 A AUJOURD'HUI

A partir de 1960, tout véhicule automobile, remorque ou semi-remorque d'un poids total en charge supérieur à 50 kilogrammes doit être munu à l'avant et à l'arrière de plaques de contrôle dites plaques d'immatriculation. Les remorques, semi-remorques et motocyclettes ne sont munies que de la plaque arrière. Ces plaques reçoivent le numéro d'immatriculation qui doit être précédé d'une bande tricolore (bleu, blanc, rouge) symbole de la nationalité. Chacune de ces plaques est constitués soit par une surface faisant partie intégrante du châssis ou de la carrosserie, soit par une pièce rapportée fixée au véhicule d'une manière inamovible, la facte portant le numéro d'immatriculation étant tournée vers l'extérieur. Les véhicules automobiles dépendant du Ministère de la Défense sont immatriculés dans une série particulière comprenant les véhicules des armées de terre, mer, air et services communs. Les numéros d'immatriculation sont attribués par la Direction Centrale du Matériel de l'Armée de Terre pour les véhicules de l'armée de terre, des directions et services étrangers aux trois armées et des services communs, par les armées air et mer et par la gendarmerie pour leur propres véhicules.

Tout véhicule reçoit un numéro d'immatriculation à 7 chiffres jusqu'en 1979, à 8 chiffres à partir du 1er janvier 1980. Les caractéristiques ont la signification suivante :

      - le 1er chiffre identifie l'armée à laquelle appartient le véhicule          

ARMEE D'APPARTENANCE 1960 à 1969 1970 à 1980 1989 à 2013 Depuis 2014
Gendarmerie (1) 2 6 2 -
Service d'Infrastructure de la Défense - - - 3
Direction Interarmées des Réseaux d'Infrastructure et des Systèmes d'Information - - - 4
Armée de Terre 2 6 6 6
Armée de l'Air 3 7 7 7
Marine Nationale 4 8 8 8
Directions et Services Etrangers aux trois armées, Services Communs 5 9 9 9

                                                     (1) Jusqu'en 1988, la Gendarmerie Nationale était incluse dans le code préfixe de l'armée de terrer, seule la grenade sur le drapeau tricolore distinguait ses véhicules

     - le 2e chiffre jusqu'en 1979, puis les 2e et 3e chiffres à partir du 1er janvier 1980 fixent l'année de fabrication ou de reconstruction du véhicule

     - le 3e chiffre jusqu'en 1979, puis le 4e chiffre à partir du 1er janvier 1980 identifie la catégorie du véhicule

TYPE DE VEHICULES NEUFS RECONSTRUITS
Voitures de liaison, autocars 1 5
Camionnettes utilitaires et spécialisées, breaks 2 6
Camions utilitaires et spécialisés, tracteurs et engins tracteurs de franchissement, de terrassement et de manutention, grues 3 7
Engins blindés 4 8
Motos, triporteurs 9 9
Avant-trains, remorques, semi-remorques et engins tractés de franchissement, de terrassement et de manutention 0 0

     - les 4 derniers chiffres représentent le numéro d'ordre dans l'année, ils sont attribués à l'intérieur de chaque grande famille dans l'ordre croissant des numéros 0001 à 9999

                 Exemple 1960-1969 :  III 201 0818  818e Voiture de liaison neuve immatriculée en 1960 pour l'Armée de terre

                 Exemple 1970-1979 :  III 753 0200  200e Camion neuf immatriculé en 1975 pour l'Armée de l'AIr

                 Exemple 1980-1989 :  III 8803 0111  111e Camion neuf immatriculé en 1980 pour la Marine Nationale

                 Exemple 1990-1999 :  III 9923 0037  37e Camion neuf immatriculé en 1992 pour les Directions et Services Communs

                 Exemple 2000-2014 :  III 2082 0121  121e Camionnette neuve immatriculée en 2008 pour la Gendarmerie Nationale

L'instruction n° 19600/DEF/SIMMT/SDTL/BEQT relative à la mise en oeuvre de la gestion logistique des biens du milieu terrestre du 22 avril 2014 défini le nouveau champ d'uilisation des immatriculations militaires. Le numéro d'immatriculation est propre à chaque MOA, grands services ou directions et les registres sont détenus par le SIMMT. Le premier chiffre de l'immatriculation est soit dédié à chaque MOA, grand service ou direction, soit commun à certains d'entre eux si le volume du parc est moins significatif. Les codes des MOA, service ou direction sont à compter de cette date les suivants :

CODE ARMEE D'APPARTENANCE
3 Service Parisien de l'Administration Centrale
4 Direction Interarmées des Réseaux d'Infrastructure et des Systèmes d'Information
6 Armée de Terre
7 Armée de l'Air
8 Marine Nationale
9 Directions et Services Etrangers aux Armées, Services Communs

LES IMMATRICULATIONS DES FORCES FRANCAISES EN ALLEMAGNE

Grâce à l'insistance des alliés occidentaux, la France finit par obtenir une zone d'occupation en Allemagne qui lui soit propre, y compris dans l'ancienne capitale du Reich. La France reçoit la partie nord de Berlin et un zone dans le sud de l'Allemagne jouxtant les frontières françaises et luxembourgeoise.

Au début de cette période les matériels roulants de ce qu'on appelle les troupes d'occupation en Allemagne (TOA) sont constitués de véhicules américains équipant les forces françaises, auxquels s'ajoute des véhicules de prise récupérés dans les dépôts de l'ex-armée allemande. Il en va de même pour la zone française en Autriche.

A partir de 1946, les usines automobiles d'outre-Rhin recommencent à produire des véhicules qui sont des modèles de la période de guerre. Le gouvernement ouest-allemand est financièrement mis à contribution par le biais d'indemnités journalières destinées à l'entretien des troupes d'occupation. Les sommes attibuées aux Forces Françaises en Allemagne et en Autriche selon l'appellation adoptée en 1954, sont dépensées sur place et permettent des commandes importantes et variées. A ce titre, les véhicules des Forces Françaises en Allemagne (FFA) puis des Forces Françaises Stationnées en Allemagne (FFSA) réalisés sur des crédits FODI (frais d'occupation ou des dépenses imposées) ont des plaques rouges avec des chiffres blancs du type  III 123456 

L'économat des FFA, organisme miltiaire soutenant aussi bien la troupe que les familles en garnison, mettra en oeuvre un parc important de matériels, le plus souvent d'origine française. Le personnel de l'économat étant sous un statut civil particulier, les véhicules reçurent une plaque du type   E III 123456  

En dehors de cette distinction de couleur au niveau des plaques d'immatriculations, les véhicules des FFA étaient enregistrés dans la même série que les autres véhicules des armées.

Capture d e cran 2023 01 06 a 12 47 57 1

 Mercedes-Benz 280 immatriculée   III 601 1059  d'une unité non identifiée des Forces Françaises en Allemagne photographiée en 1971.
© Droits Réservés - Auteur Inconnu

SYSTEME D'IMMATRICULATION ALPHA-NUMERIQUE DE 1950 A AUJOURD'HUI
SPECIFIQUE AUX ENGINS SPECIALISES NE CIRCULANT PAS SUR LA VOIE PUBLIQUE

Certaines catégories d'engins spécialisés en sont pas immatriculés dans les système numériques standards à six, sept ou huit chiffres mais dans une série alpha-numérique comportant une lettre et six chiffres. La raison du rattachement de certains véhicules à ce système alpha-numérique reste mystérieuse car on trouve des chariots élévateurs lourds indentiques dans les séries standards et la cette série spécifique.

Le système alpha numérique a été instauré en 1950 et a perduré sous la même forme jusqu'en 2013

1950-1959 1960-1969 1970-1979 1980-1989 1990-1999 2000-2009 2010-2013
 III A 000001   III B 000001   III C 000001  III D 000001  III E 000001  III F 000001  III G 000001
à à à à à à à
 III A 900001   III B 900001   III C 900001   III D 900001   III E 900001   III F 900001   III G 300001 

Capture d e cran 2023 01 03 a 13 15 41SOVAM K15 immatriculé  III F600012  appartenant au 6° Régiment du Matériel photographié en 2022
© Direction Nationale d'Interventions Domaniales


L'instruction n° 19600/DEF/SIMMT/SDTL/BEQT relative à la mise en oeuvre de la gestion logistique des biens du milieu terrestre de 2014, instaure l'identification la notion d'identification du MOA, service ou direction au même titre que dans la série numérique standard.

Code Armée d'appartenance 2014-2019 2020-2029
3 Service Parisien de l'Administration Centrale  III 3G40001   à  III 3G90001   III 3H00001   à  III 3H90001 
4 Direction Interarmées des Réseaux d'Infrastructure et des Systèmes d'Information  III 4G40001   à  III 4G90001   III 4H00001   à  III 4H90001 
6 Armée de Terre  III 6G40001   à  III 6G90001   III 6H00001   à  III 6H90001 
7 Armée de l'Air  III 7G40001   à  III 7G90001   III 7H00001   à  III 7H90001 
8 Marine Nationale  III 8G40001   à  III 8G90001   III 8H00001   à  III 8H90001 
9 Directions et Services Etrangers aux Armées, Services Communs  III 9G40001   à  III 9G90001   III 9H00001   à  III 9H90001 


Bi minarm unac tna 6g 40018 rgp17 1 esprit valmyUNAC TNA immatriculé  III 6G40018  baptisé  "TOMBOUCTOU 2013" du 17° Régiment du Génie Parachutiste photographié en 2017
© Ministère des Armées - Sophie LUTSE


Bandau final
© I-M-F 1914 à nos jours
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Date de dernière mise à jour : 25/01/2024